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La voix est posée, le texte n’est pas appris par coeur mais bien maîtrisé. Ewan est sûr de sa communication et peut l’être. A son âge, le parcours est remarquable : débuts dans les ligues départementales de Seine-et-Marne (77), entrée au pôle espoir de Reims puis intégration du centre de formation de Créteil. Le tout avec beaucoup de recul. Il le sait, « une carrière, ça peut aller très vite. » Empli d’humilité, la jeune pépite avoue « en centre de formation, on peut commencer à toucher au haut niveau mais ce n’est pas pour autant qu’il faut arrêter les études. Je connais pleins de bons joueurs qui ont délaissé le plan scolaire et maintenant ils ne sont plus rien ».

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Pas à pas, devoir après devoir…

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Et voilà peut-être l’intelligence du père comme du fils. Un baccalauréat scientifique en poche, Ewan aurait pu se concentrer sur le handball mais avoir un diplôme solide, « un parachute, une arme supplémentaire pour l’après-carrière », était la volonté première de tous : « Le premier point abordé par mes parents au moment de l’entretien avec les dirigeants de Créteil, c’était l’encadrement scolaire. Plus qu’une priorité familiale, c’était tout simplement une priorité pour moi », explique le principal concerné.

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Actuellement en deuxième année de Licence STAPS (Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives) à l’INSEP (Institut National du Sport, de l’Expertise et de la Performance), Ewan bénéficie d’un aménagement entre l’organisme et le club. « Dans nos contrats de formation, on a cette obligation de double-projet et surtout de résultats. Un contrat sportif peut être résilié si l’objectif scolaire n’est pas atteint », précise-t-il, lucide sur sa situation. Toujours est-il que le club de Créteil ne veut que le bien de Kervadec-fils après avoir vu ce que le paternel avait pu produire pour le club.

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« Mon père, un exemple »

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Adrien Fonteneau

- Papa, c’est quoi une médaille d’or ?

1m92 de détermination, 84kgs de puissance et 19 ans de maturité. Ewan Kervadec, voilà un nom qu’il faudra retenir. Un nom qui s’est déjà fait une place dans le handball français, grâce à Guéric, son père. Portrait d’un jeune homme ambitieux et pas seulement dans le sport.
Source d’admiration et surtout de motivation, le CV de Guéric Kervadec force le respect : 217 matches en équipe de France, dont il est le 16e meilleur buteur de l’histoire et le capitaine de 1998 à 2000, avec qui il remporte une médaille d’or (1995) et deux médailles de bronze (1997, 2005) aux Mondiaux et donc une carrière passée le plus clair de son temps à Créteil (1994-1997 et 2002-2009 en tant que joueur, puis 2010-2013 en qualité de directeur sportif). De quoi mettre la pression ? « Non. C’est plus une motivation, un exemple. Pouvoir faire au moins la même chose que lui voire mieux, c’est galvanisant et ça me pousse à me lever tous les matins » confie Ewan. 

« Après, dans un club comme Créteil où il a laissé son empreinte, on attend énormément de moi. Dans ma première année, j’avais des résultats en deçà de leurs attentes et j’ai été critiqué mais ça fait partie du sport » reprend-il toujours avec pragmatisme.

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Une qualité qui l’accompagne chaque jour dans un projet clair et défini : « Mon but c’est d’obtenir ma Licence et après ça je pourrai mettre les études entre parenthèses pour me concentrer sur le handball ! Et si carrière il y a (rires), j’aimerai reprendre un Master pour devenir préparateur physique. » Clair, net et précis, ce que l’on espère aussi observer dans ses tirs à l’avenir, la tunique bleue sur les épaules…

A l'image de Guéric Kervadec, ici en pleine séance de 4m avec son fils Ewan, les Barjots seront présents ce soir là à l'AccorHotels Arena pour le Hand Star Game !
À l'occasion de son déplacement à Rennes avec l'équipe réserve (N1), Ewan a pu compter sur le soutien d'un supporter de choix, son père, l'emblématique Guéric Kervadec. 
Ewan s'impose face à Nikola Karabatic lors du match Créteil - PSG (Photo : profil Facebook)
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