Double projet, double vie
Le rêve américain ?
Valentin Rodriguez
De nombreux sportifs français traversent l’Atlantique pour tenter l’expérience américaine. Présentée comme une aventure unique dans une vie d’athlète, elle n’est pas forcément gage de réussite.
Chaque rentrée, plus de trois cent jeunes étudiants français partent sur les terres de la première puissance mondiale. Ces dernières années, vivre son double projet aux Etats-Unis est devenu une véritable tendance.
Récemment, c’est l’internationale espoir, Marie Bouchard (cross) qui est allée s’installer à San Francisco. Sur le papier, le projet est impressionnant : emploi du temps aménagé, équipements sportifs de haut niveau, choix des cours, staff médical. Tous ces éléments sont payés en grande partie (80% ou 100% selon les structures) par la faculté dans laquelle l’athlète est inscrit. Des conditions idéales, difficiles à retrouver dans le système universitaire français.
La quantité au détriment de la qualité
Un sportif roi auquel on demande un investissement et des performances immédiates. Avec plusieurs entraînements dans la journée mêlés aux cours, le calendrier est très chargé. La multiplication des séances et des compétitions durant la semaine apparaît comme une zone d’ombre dans cette double vie.
Pour obtenir une bourse, le candidat doit être reconnu au niveau régional ou national dans sa discipline. Les bourses sont obtenues sur une base annuelle et renouvelable jusqu’à la fin du cursus universitaire (de 1 à 4 ans maximum) en fonction des résultats scolaires et sportifs obtenus, ainsi que le comportement de l’athlète durant l’année.
Le futur diplômé n’a rien à perdre en se lançant dans ce projet. Maîtrise de la langue, pratique à haut niveau de sa discipline. Grâce à son sport, l’étudiant peut intégrer (gratuitement) une université américaine et s’instruire dans un autre cadre de vie. Une expérience unique en son genre.